Pourquoi j'ai choisi de continuer de siéger à la Communauté de communes "Pays-Mer-Estérel"

Lors du Conseil communautaire du 27 septembre où je me suis retrouvé seul représentant roquebrunois, le Maire et les autres élus de Roquebrune ayant boycotté le Conseil, j’ai expliqué pourquoi je tenais à continuer à siéger :

"Si je me présente seul élu roquebrunois aujourd’hui dans cette assemblée, c’est par respect pour l’institution et c’est pour défendre les intérêts bien compris de la Communauté de communes, de tous nos administrés et, au premier chef, des Roquebrunois.

Je regrette vivement l’absence de mes collègues : c’est l’occasion de dénoncer publiquement la tactique purement politicienne et personnelle de Luc Jousse pour bloquer le fonctionnement de « Pays Mer Estérel », manipulation destinée à accélérer la fusion avec la future communauté d’agglomération.

En refusant tout débat aux élus roquebrunois, en les obligeant par la pression et le chantage, à boycotter la séance d‘aujourd’hui, il espère démontrer la paralysie de notre communauté de communes pour l’enterrer au plus vite. Pas mal pour l’ex-Président , Président fondateur….

Certes le changement de présidence (d’ailleurs voulu par Luc Jousse) et la nouvelle gouvernance mise en place par Paul Boudoube notre nouveau Président, a amené légitimement, comme tout changement, son lot de modifications internes tant pour l’utilisation des locaux que des personnels. Question de style. Mais si cela est important ce n’est que de détail pour nos concitoyens. Pays-Mer-Estérel fonctionne, c’est l’essentiel. J’en veux pour preuve les commissions auxquelles je participe, les projets qui sont débattus sur des questions essentielles pour tous et donc pour les Roquebrunois : je veux parler du développement économique, du commerce de proximité, de l’aménagement des zones d’activités, du futur rond-point des Garillans, de la gestion et du coût des déchets ménagers, de l’environnement, du tourisme, du nautisme….

Est-ce que cela ne concernerait plus les Roquebrunois ?

La politique de la chaise vide est un mauvais choix : je ne comprends plus l’attitude de Luc Jousse : hier se félicitant légitimement avec fierté du travail et de la bonne santé de la communauté de communes et aujourd’hui, quelques mois seulement après sa démission, vouant aux gémonies « Pays-Mer-Estérel » et son fonctionnement.

Réveiller une guerre de clochers entre Roquebrune et Puget n’est pas digne d’un élu responsable, n’est pas constructif à l’heure où se joue l’entrée dans la nouvelle communauté d’agglomération, maintenant acceptée par M le Préfet. Il n’est pas sérieux de faire la guerre à son voisin tout en prétendant forcer l’entrée dans cette future collectivité.

C’est aussi contraire aux intérêts des Roquebrunois comme des Pugétois :

- plus nous serons solidaires, nous les petites communes,

- plus nous répondrons ensemble aux problématiques,

- plus nous seront soudés, et

- plus nous pourrons être exigeants, et

- plus nous seront écoutés,

- et plus, finalement, nous défendrons la place de nos 2 communes.

On attend d’un élu responsable du dialogue, de la concertation, des propositions, de la créativité dans le respect de chacun, du sang froid sur un sujet aussi complexe mais capital pour aujourd’hui et pour demain, pour nous comme pour nos enfants.

En mon âme et conscience d’élu roquebrunois, j’ai décidé de siéger afin de représenter avec détermination et avec cœur les intérêts des Roquebrunois."

Michel Bouvard